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Osez le féminsime 63
30 juillet 2013

cerveau masculin / cerveau féminin ? - version courte

synthèse du livre de Catherine Vidal et Dorothée Benoit-Browaeys : Cerveau, sexe et pouvoir.
ed. Belin - 2005

synthèse par Stéphanie

 

9782701138589

 

 

Le cerveau a-t-il un sexe ?

Oui car il contrôle le système de reproduction et non car c'est un siège de la pensée qui se façonne au regard de son environnement et de l'expérience.

 

Différences entre les sexes et plasticité cérébrale

Voir des différences de fonctionnement cérébral entre hommes et femmes ne signifie pas qu'elles sont inscrites dans le cerveau dès la naissance et qu'elles sont immuables.

La plasticité du cerveau le met en permanente évolution sous l'effet de l'apprentissage et de l'expérience vécue. Nos cerveaux évoluent au cours de la vie, rien n'est figé.

 

Sexe et volume cérébral

Le cerveau des femmes est en moyenne plus petit en valeur absolue que celui des hommes mais cette différence disparaît lorsque l'on regarde en terme de proportionnalité par rapport à la taille de l'individu.

Néanmoins la taille n'est pas un critère pertinent car il n'y a aucun rapport entre les mensurations d'un cerveau et l'intelligence.

 

Intelligence et aptitude

Ce qui détermine l'intelligence et les aptitudes ce sont les circuits de connexions entre neurones : la qualité des synapses. Ces synapses se forment tout au long de la vie et de l'apprentissage et ne sont pas innés. On naît avec 10% seulement de ses synapses.

 

Cerveau gauche, cerveau droit / langage et orientation

La théorie de deux cerveaux avec deux hémisphères aux fonctions spécifiques (langage/espace par exemple) et illustrant les caractéristiques des femmes (langage) et des hommes (espace) est fausse et est une simplification abusive. Une fonction mobilise plusieurs zone des deux hémisphères et il n'y a aucune différence de développement des hémisphères selon le sexe.

 

Les tests neuropsychologiques ne montrent pas d'écarts de réussite probants entre les sexes pour des tests d'orientation, de langage, de mathématiques, etc. On observe que l'apprentissage efface les éventuels écarts de score aux tests.

 

Éducation et tests d'aptitude

L'éducation et l'apprentissage favorisent la formation de circuits de neurones spécilisés dans une discipline. Si on éduque un enfant en milieu extérieur sur des activités de groupe et de coopération, il développera des capacités idoines par la constructions de ses circuits de neurones. Et ce qu'il soit une fille ou un garçon.

 

Hormones et cerveau

Le comportement sexuel des humains n'est pas entièrement soumis aux hormones.

Les homosexuels n'ont aucune particularité hormonale.

L'influence des hormones sur l'humeur, la nervosité, la dépression, etc. reste à déterminer au milieu des milles autres facteurs de l'environnement susceptibles d'affecter nos « états d'âme ».

 

 

Préhistoire et cerveau

Pour les tenants du déterminisme biologique, les différences d'aptitude entre les sexes seraient inscrites dans le cerveau depuis les temps préhistoriques (homme à la chasse et femme dans les grottes). Cette vision est spéculative car aucun document et aucun vestige ne permettent de confirmer ce mode de fonctionnement à l'époque de nos lointains ancêtres (on spécule à partir des organisations sociales observées actuellement).

 

Conclusion

Les gènes et hormones orientent le développement du cerveau mais les circuits neuronaux sont essentiellement construits au gré de l'histoire et de l'expérience personnelle.

Si les contraintes biologiques jouaient un rôle majeur dans les comportements des hommes et des femmes alors on devrait observer des invariants. Or ce n'est pas le cas. Il n'y a pas de loi universelle qui guide nos conduites. La règle général est celle de la diversité, rendue possible par la plasticité du cerveau humain.

 

 

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